Quelle est la définition d’un migrant ?
Le terme migrant est un terme qui doit être utilisé avec précaution. Pour cause, il n’est pas dénué ni d’ambiguïté ni d’idéologie. Il arrive que ce terme permette de faire un tri entre les étrangers qui quittent leurs pays pour s’installer dans un autre, en fonction des causes supposées de leurs départs. Quelle est finalement la définition d’un migrant ? Quelles sont les nuances qu’il convient de faire ? On en parle dans cet article.
Le migrant, qui est-il ?
Lorsque vous faites des recherches appropriées, vous constatez qu’il n’y a pas de définition exacte juridiquement reconnue au plan international pour désigner l’idée qui se cache exactement derrière le terme « migrant ». Comme la majorité des organisations internationales Amnesty International considère que le migrant est une personne qui vit en dehors de son pays d’origine. Toutefois, le migrant n’est pas forcément un demandeur d’asile. Il n’est pas non plus un réfugié. Il y a des migrants qui quittent leurs pays afin de travailler à l’étranger, poursuivre leurs études, rejoindre des membres de leurs familles par exemple. D’autres quittent leurs pays du fait de la pauvreté, des troubles politiques, de la violence de bandes criminelles, des catastrophes naturelles ou d’autres problèmes plus graves.
Il est notoire lorsqu’on observe ce qui se passe dans plusieurs pays du monde que de nombreuses personnes, bien que ces derniers ne remplissent pas les critères juridiques qui pourraient les faire passer pour des réfugiés, pourraient être en danger si elles rentraient chez elles. Il est alors essentiel de comprendre que même si les migrants ne fuient pas de persécution, ils doivent bénéficier de la protection de leurs droits humains et être respectés. Ceci, quel que soit le statut qu’on leur accorde dans le pays qui les accueille. Les gouvernements doivent par conséquent protéger les migrants de toutes sortes de xénophobie, d’exploitation ou de travaux forcés. Le migrant est donc à distinguer du réfugié ou du demandeur d’asile.
Le réfugié, qui est-il ?
Les réfugiés sont en général des personnes qui ont fui leurs pays parce qu’elles risquaient d’y voir leurs droits bafoués. Les réfugiés sont des personnes dont les vies et la sécurité étaient menacées dans les pays d’origine. Ceci à tel enseigne qu’ils ne voyaient d’autres solutions que de chercher et trouver un endroit où ils ne seraient plus en danger, parce que leurs propres États ne voulaient plus ou ne pouvait plus les protéger. Les réfugiés ont en général droit à la protection internationale.
Le demandeur d’asile, qui est-il ?
Le demandeur d’asile est une personne qui a quitté son pays d’origine et demande à l’État du pays où il s’est réfugié d’être protégé des persécutions ou des graves atteintes à ses droits humains. Par contre, à la différence du réfugié, le demandeur d’asile n’est pas encore reconnu légalement par l’État de destination comme un réfugié. Il attend donc d’être statué sur sa demande d’asile. Le demandeur d’asile peut donc devenir un réfugié reconnu par son État de refuge comme tel. De la même façon, le statut de réfugié peut lui être refusé. Il faut toutefois savoir que le droit d’asile est un droit qui est humain, et tout étranger en situation de danger devrait bénéficier de la possibilité de rentrer dans un autre pays afin d’y demander l’asile.