Je suis SDF et sans papier, qui peut m’aider ?
Vous êtes ressortissant étranger, demandeur d’asile ou sans papier, vous souhaitez effectuer des démarches administratives portées sur les titres de séjour, recherche de logement... Des associations et réseaux d’aides existent en France. On en parle.
ASTI de Nantes-GASPROM
Anciennement Groupement Accueil Service et Promotion des travailleurs immigrés, le GASPROM lutte depuis 1970 pour l’égalité des droits entre les personnes étrangères et françaises, pour la liberté de circulation des personnes et pour l’ouverture des frontières. À ce titre, GASPROM est affiliée à la Fédération des Associations de Solidarité avec tous et toutes les Immigré.es.
Ici, pas de hiérarchie, les membres de l’organisation tentent de s’organiser de manière horizontale. Les responsabilités sont partagées et les décisions sont prises collectivement. À ce titre, les réunions sont ouvertes à toutes les personnes impliquées dans l’association.
GASPROM, c’est donc aussi des permanences juridiques qui sont faites de conseils juridiques, pour rechercher ensemble des solutions aux problèmes d’accès aux droits et pour se préparer collectivement à la procédure d’asile.
ASTI La Roche-sur-Yon
Le droit visant les personnes étrangères en France est de plus en plus complexe et répressif. Au-delà d’être fondamentalement discriminant, ce droit fait l’objet de réformes successives et désormais annuelles diminuant les droits des personnes étrangères. Ces atteintes ne se vérifient pas seulement en matière de droit au séjour ou d’asile, elles concernent leur accès à la santé, au logement, aux droits du travail, à l’éducation. À contre-courant de cette politique de non-accueil, ASTI La Roche-sur-Yon ACTIF travaille en faveur de l’égalité des droits, d’une citoyenneté de résidence déconnectée de la nationalité.
Cette organisation milite pour une régularisation inconditionnelle et pérenne des droits des étrangers. Aux côtés des personnes concernées, ASTI La Roche-sur-Yon ACTIF conteste les refus de titres de séjour et autres pratiques abusives des administrations. L’organisation se mobilise contre la banalisation de l’enfermement, le traitement indigne des jeunes isolés et bien d’autres atteintes aux droits des personnes étrangères. Afin d’échanger, de se former ensemble, de construire des outils et de se mobiliser sur ces sujets, un espace national rassemble les militants·e·s des ASTI qui le souhaitent : la Commission Accès aux droits.
France Terre d’asile
L’association selon la loi du 1er juillet 1901, dite France terre d’asile, fondée en décembre 1970, a principalement pour but le maintien et le développement d’une des plus anciennes traditions françaises, celle de l’asile et de garantir en France l’application de toutes les conventions internationales pertinentes. Pour l’association, il s’agit d’aider toutes les personnes en situation de migrations de droit, en particulier celles répondant aux définitions de « réfugié » et « d’apatride » précisées par les conventions internationales, notamment par l’article premier de la convention de Genève du 28 juillet 1951 complété par l’article premier du protocole de New York du 31 janvier 1967 et par la convention de New York du 30 août 1961, ainsi que les personnes ne bénéficiant pas du statut légal de réfugié ou d’apatride.
Les actions de l’association France Terre d’asile visent à promouvoir, auprès de l’opinion et des pouvoirs publics, toutes les activités favorables au développement de la tradition d’asile et des migrations de droit, quelle que soit la conjoncture politique et économique. À cet effet, elle établit tous les contacts utiles et développe des liens avec les organismes nationaux et internationaux concernés.
France Terre d’asile travaille à entreprendre et soutenir toute action en faveur des réfugiés. En particulier, elle participe à l’accueil des demandeurs d’asile et des apatrides sur le territoire français, des réfugiés reconnus, des bénéficiaires de la protection subsidiaire et temporaire et de leurs familles.
L’organisation travaille également à favoriser l’intégration des migrants, et notamment des personnes régularisées, des bénéficiaires du regroupement familial, par toutes actions en faveur de l’accès à l’emploi, au logement et à l’apprentissage du français. Elle accueille, accompagne et protège les mineurs isolés étrangers. Elle développe et participe à toutes actions d’information et de formation, de conseil, d’audit et d’évaluation externe en France comme à l’étranger en faveur de la protection internationale et de l’accueil des populations migrantes. Enfin, elle participe à l’accompagnement et à la réinsertion dans le pays d’origine des personnes qui souhaitent y retourner volontairement.
La Cimade
Si le droit de chaque personne de quitter son pays est proclamé par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, en pratique une minorité de personnes dans le monde dispose effectivement de la possibilité de tenter de construire sa vie hors de son pays de naissance. La Cimade reçoit les personnes à qui cette liberté est refusée : arrivées en France récemment ou il y a plusieurs décennies, découvrant une nouvelle société ou l’ayant connue depuis leur naissance, ces hommes et ces femmes, du fait de leur nationalité, de leur situation socio-économique, de leur parcours chaotique entre là-bas et ici, se heurtent à l’impossibilité de régulariser leur situation en France ou de renouveler leur droit au séjour, parfois acquis de longue date.
Ceux et celles que l’on appelle « sans-papiers » ont des parcours incroyablement variés. Hommes ou femmes, jeunes ou seniors, en famille ou pas, analphabètes ou titulaires de diplômes… Bien loin des clichés sur les personnes migrantes, ils se heurtent aux restrictions apportées par les lois françaises au respect de la vie privée et familiale et au droit d’asile. En plus, les personnes qui sollicitent l’aide de La Cimade ne sont pas toutes « sans-papiers » : le renouvellement du droit au séjour est un défi, pour les travailleurs et travailleuses précaires comme pour les personnes devant perpétuellement justifier auprès de l’administration de la réalité de leurs attaches en France.
Par ailleurs, La Cimade prend en compte les questions de genre dans l’analyse des migrations et dans ses accompagnements. Ces réflexions lui permettent de contribuer à contrer les discours simplistes et stigmatisants et ainsi agir sur les politiques migratoires afin qu’elles deviennent enfin plus égalitaires et moins discriminantes.
Emmaüs France
L’expérience du Mouvement Emmaüs et celle des hommes et des femmes qui le composent en font aujourd’hui un acteur incontournable de la lutte contre la pauvreté. Sa longévité et sa capacité à adapter ses réponses face aux mutations de la misère attestent de la pertinence des actions qu’il met en œuvre. Porteur d’une vision de société où l’humain est au cœur du système et où chacun à sa place, le Mouvement Emmaüs développe des solutions originales pour lutter contre l’exclusion avec des valeurs fortes comme l’accueil, la solidarité, le travail… et ce, dans la suite des combats portés par l’abbé Pierre, son fondateur.
L’accueil
Quels que soient son parcours, son origine, sa situation administrative ou sa religion, toute personne qui se présente dans un groupe Emmaüs est accueillie dans le strict respect de sa liberté et de sa dignité. La spécificité de l’inconditionnalité de l’accueil au sein du Mouvement Emmaüs implique l’accueil des personnes sortant de prison, des migrants sans-papiers et de toute personne qui frappe à la porte de l’organisation. Un premier accueil qui s’accompagne le plus souvent d’un hébergement et d’un accompagnement social.
Le travail
Accueillir une personne en difficultés, c’est lui permettre de retrouver une dignité et une place dans la société par le biais notamment de l’activité. À son arrivée, dans une communauté, dans un comité d’amis ou dans une structure d’insertion, la personne est placée en position d’acteur d’un projet, impliquant la mobilisation de ses capacités, quelles qu’elles soient.
L’interpellation
Fidèle aux célèbres « coups de gueule » de son fondateur, le Mouvement Emmaüs se mobilise régulièrement pour interpeller les citoyens et les pouvoirs publics face aux situations d’exclusions intolérables. Parce que l’exclusion n’est pas une fatalité et que des solutions existent, comme le démontre au quotidien l’action d’Emmaüs, il est nécessaire de faire entendre la voix des membres de l’organisation. C’est pour cela que chaque membre de cette organisation continue d’innover, d’agir, et pourra espérer faire reculer l’exclusion.
La solidarité
En dirigeant tout ou une partie du fruit de l’activité des personnes vers la solidarité, le Mouvement Emmaüs promeut un modèle alternatif où le travail ne constitue pas un asservissement, mais au contraire une possibilité d’accéder à la liberté d’être soi en aidant les autres. Et cette solidarité s’organise à tous les échelons : au local, au national, et à l’international !
Ligue des droits de l’Homme (LDH)
Du droit d’asile que la France n’accorde qu’avec une cynique parcimonie, aux iniques conditions d’enfermement que subissent les sans-papiers dans les centres de rétention administrative (CRA), du contrôle policier tatillon et illégal à l’expulsion de familles entières d’enfants pourtant scolarisés en France, l’activité des sections de la LDH est profondément marquée par cette ardente obligation de défendre les plus démunis.
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
Né dans la clandestinité et la résistance au nazisme et au fascisme, le MRAP a été créé en 1949, à l’initiative d’anciens résistants et déportés. Il s’appelait alors Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix. Puis il devint Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples. Il n’a cessé de combattre toutes les formes de racisme, d’agir pour l’amitié entre les peuples et pour l’égalité des droits entre tous les êtres humains. Le MRAP est une association nationale d’éducation populaire, membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, une organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif auprès des Nations Unies.